Nous sommes réunis aujourd’hui pour un événement très important au sein d’une commune et assez rare à l’échelle d’une vie.
Un événement que nous ne sommes pas prêts de revivre … à moins de vivre encore un peu plus d’un siècle. Ou alors, à moins d’être réincarné … en choucas par exemple !
Mais ne parlons pas de volatile qui fâche, parlons surtout du volatile qui nous intéresse toutes et tous aujourd’hui : le coq.
Quand, il y a quelques mois, Monsieur Renard m’a dit “Monsieur le maire, vous allez devoir prendre votre plus belle plume pour prendre la parole mais aussi monter sur l’échafaudage pour réinstaller le coq”, je dois avouer que … je ne me sentais pas comme un coq en pâte.
J’ai ainsi dû lire quelques articles afin d’être plus à l’aise ce matin avec vous.
Mes proches m’ont alors prévenu “oui, c’est bon, tu t’es documenté, mais n’en profite pas pour faire le coq, sinon on va te voler dans les plumes”.
Annonceur du jour et de la fin de la nuit par son chant, batailleur, orgueilleux, conquérant et agressif, toujours en noise et turbulent : le coq ne laisse personne indifférent.
L’origine du coq sur le toit des églises semble être assez multiple. Toujours est-il que le coq, surtout en France, a une place importante du côté des symboles.
On le trouve également sur de nombreux monuments aux morts, comme celui de Rinxent.
Selon Coluche, le coq serait l’emblème de la France car c’est le seul animal qui est capable de chanter … en toutes conditions. Vous comprenez que la décence et la politesse m’interdisent de citer entièrement l’humoriste ce matin.
Pour certains, le coq est aussi source de nuisances. Ainsi en 2019, Maurice, un coq domestique qui ne demandait rien à personne, s’est retrouvé mis en avant dans la presse. Un couple avait en effet déposé une plainte contre les propriétaires du gallinacé en raison de ses chants quotidiens. Fort heureusement, la propriétaire de Maurice a eu gain de cause.
En parlant de nuisances, c’est pour ces raisons que le nôtre n’était plus en haut du clocher : gêné par le bruit et la poussière des travaux, il a préféré descendre du toit afin d’aller se mettre à l’abri.
Après quelques mois sur le plancher des vaches et des poules, il est temps pour lui de prendre son envol et pour nous de l’accompagner dans sa remontée, en lui souhaitant évidemment bon vent.
Sur notre plancher, notre coq n’a semble-t-il pas croisé, comme dans une des fables de Jean de la Fontaine, de renard avec qui il aurait du ruser pour ne pas se faire manger. Et c’est tant mieux pour nous tous aujourd’hui.
D’ici quelques semaines, une autre commémoration aura lieu : la remontée des cloches et avec elle, le retour, toutes les heures, de leur tintement.
Bon … J’ose espérer qu’aucun riverain ne viendra déposer plainte contre ces “nuisances” à venir !
Sans vouloir passer du coq à l’âne, voici venu le temps des remerciements.
Alors, aujourd’hui n’est pas encore la réception définitive de ce vaste chantier. Une cérémonie officielle sera programmée et nous inviterons les différents financeurs que sont l’État, la Région et le Département, mais je peux déjà les remercier pour leur participation, sans laquelle notre commune n’aurait jamais pu assumer l’intégralité de ces travaux.
Merci à M. Dewerdt, architecte, et aux différentes entreprises (Chevalier Nord, Maillot, Reatub, Brouard et Paschal) pour la qualité du travail effectué.
Merci à Madame Dégardin et les services communaux pour le suivi administratif et le suivi de l’avancement des travaux.
Merci aux élus du conseil municipal pour la validation de ce projet nécessaire pour la commune de Rinxent.
Merci à Monsieur Renard, qui, fier comme un coq, gère l’association l’Étoile de main de maitre. L’équipe de bénévoles de l’église effectue du très bon travail tout au long de l’année, merci à eux.
Je vais maintenant conclure mon petit discours, puisque notre notre coq piaffe d’impatience, tout heureux de retrouver sa place et sa splendeur, afin de nouveau prendre de la hauteur et surveiller notre belle commune.
Merci à toutes et à tous.