Suite aux soucis rencontrés depuis plusieurs semaines en gare de Marquise / Rinxent, et notamment hier matin avec des personnes refusées, j’avais contacté le Directeur Régional de SNCF Voyageurs, afin de lui demander d’adapter l’offre de bus.
Il n’était pas possible en effet pour des lycéens de devoir rebrousser chemin ou se débrouiller par eux-même pour tenter d’aller à Boulogne, Calais ou encore Hesdigneul.
Nous avons été entendus : je peux donc vous annoncer que dès demain, l’offre sera renforcée.
Ainsi, en direction de Calais, le matin, il y aura des bus à 7h01, 7h23, 7h56 et 8h54.
En direction de Boulogne, il y aura des bus à 6h45, 7h07 et 7h46.
Comme toujours, n’hésitez pas à nous remonter les éventuels soucis que vous rencontrez, nous contacterons la Région et la SNCF pour trouver un maximum de solutions.
Ce matin, j’étais aux côtés des usagers de la gare de Marquise / Rinxent, qui depuis aujourd’hui n’ont plus aucun train pour se rendre à Calais ou Boulogne.
Des cars de substitution ont été mis en place … Mais pas assez d’horaires et pas assez de places dans les bus.
C’est une vraie galère pour eux, mais aussi pour la seule personne de la SNCF présente sur place qui gère les imprévus.
Pour les trains de 6h45, 7h01 et 7h23, aucun souci particulier.
Par contre, 7h46 direction Boulogne et 7h56 direction Calais : les bus sont presque pleins en arrivant. Autant dire que pour la quarantaine de personnes qui attendent sur le parking, ça s’annonçait très compliqué.
Et en effet, neuf lycéens ne peuvent monter pour Boulogne et doivent trouver une autre solution si c’est possible pour eux, ou attendre que la SNCF envoie un taxi dans quelques minutes …
Comment être sur d’arriver à l’heure en cours dans de telles conditions ?!
Dès ce matin, je vais donc contacter la direction régionale de SNCF Voyageurs pour demander à mettre plus de bus à ces horaires. J’espère que nous serons entendus.
Alors que des projets de redynamisation du projet Pôle Gare existent depuis des années, et que ces projets coûteront des centaines de milliers d’euros, il faudrait déjà que les élus concernés par cette gare de Marquise / Rinxent se mobilisent ensemble et massivement afin de conserver un service de qualité pour les habitants de la Terre des 2 Caps.
Hier dans la journée, j’apprenais que les trains entre Boulogne-sur-Mer et Calais étaient supprimés jusque janvier 2023. La gare de Marquise – Rinxent étant concernée, j’ai rapidement pris contact avec M. Dhersin, vice président à la Région en charge des transports et M. Bodel, directeur régional SNCF Voyageurs.
J’ai expliqué que ce qui était annoncé, à savoir notamment que « l’entreprise ferroviaire conseille aux usagers de vérifier chaque jour à 17 heures les horaires des bus du lendemain sur le site TER Hauts-de-France » n’était clairement pas une solution et que d’un point de vue organisation, les usagers du train devaient avoir un planning fixe.
J’ai aussi soulevé le point du manque de places dans les bus rencontré cette semaine.
M. Bodel m’a recontacté dans la soirée pour m’apporter les éléments suivants.
« Les travaux de confortement nécessitent de mobiliser à présent des équipes spécialisées, qui interviendront en cordée depuis le haut du talus, pour consolider celui-ci en projetant du béton et en effectuant du clouage. Ces travaux lourds et spécifiques nécessitent d’étudier le comportement du talus et la technique d’intervention la plus adaptée. Plusieurs semaines d’intervention sont nécessaires. Si depuis ce mercredi 9 novembre, la capacité de l’infrastructure était limitée à 2 trains par heure (1 dans chaque sens), le comportement du talus a conduit à réduire davantage la capacité de circulation. A compter du 21 novembre, aucun train de voyageurs ne circulera dans la perspective de la réalisation de travaux lourds.
Pour les circulations en train, nous maintenons 45 trains sur 49 que compte la desserte aujourd’hui en les limitants « Origine Destination » à Boulogne pour la desserte SUD et Calais Frethun pour l’axe TER GV vers Lille.
Ces éléments seront envoyés aux élus de la ligne et aux chefs d’établissement scolaires concernés. »
Vous trouverez en pièce jointe les horaires du 21 novembre au 9 décembre 2022, avec notamment les arrêts en gare de Marquise – Rinxent. Les horaires pour les semaines suivants seront communiqués ultérieurement.
Je ferai un nouveau point avec M. Bodel dans le courant de semaine afin de voir si certains points sont à affiner.
N’hésitez pas à prendre contact avec moi par mail si nécessaire.
Je remercie M. Bodel pour la prise en compte des demandes, à savoir un planning fixe qui n’oblige pas les usagers à consulter chaque jour les horaires pour le lendemain. Et le nombre important de dessertes devrait permettre également une meilleure fluidité et éviter les soucis de bus pleins rencontrés cette semaine.
Je ne peux évidemment commencer ce discours sans une pensée pour deux anciens élus de la commune qui nous ont quittés récemment.
Monsieur Bernard Chaussoy fut maire de la commune pendant 37 ans. Trente sept années de projets. Trente sept années de commémorations également. Le 11 novembre 2021, il était à mes côtés pour venir déposer une gerbe au pied du monument aux morts de Rinxent. Il était ravi de pouvoir venir dans cette salle, boire un verre et échanger avec chacun d’entre vous. Il était le dernier à repartir de cette cérémonie …
Monsieur Sylvain Béclin fut conseiller municipal et adjoint pendant 6 mandats. Des années à servir et accompagner les associations de notre commune. Sylvain Béclin était très investi, très apprécié et l’église pleine à craquer le 25 octobre dernier en est un bel exemple.
Pour ces deux personnes, mesdames et messieurs, je vous demande de respecter une minute de silence.
Merci.
Neuf millions de morts, six millions de mutilés … Meurtrière en tous points, portant en germe le second conflit mondial du XXème siècle, boucherie sans nom, la guerre 14-18 touche chaque famille en métropole comme dans l’ex-empire colonial. Cette guerre devait être courte, redonner l’espoir, l’espoir en la paix, en une paix définitive, puisque cette guerre devait être la « der des ders » après quatre années atroces de sang et de larmes.
En ce vendredi 11 novembre 2022, partout en France, dans chaque ville, dans chaque village, nous nous unissons de mémoire pour célébrer la liberté retrouvée au terme de quatre années terribles pour les soldats des 4 coins du monde engagés dans le conflit comme pour les civils de la même provenance.
En ce vendredi 11 novembre 2022, partout en France, les cloches des églises sonnent à toute volée afin de respecter le devoir de mémoire.
Aujourd’hui, à Rinxent, après presque cinq années de silence, nos cloches ont de nouveau tinté. Quel plaisir que de les entendre de nouveau. Elles vont donc de nouveau pouvoir rythmer nos journées en sonnant toutes les heures.
Un siècle et quatre années plus tard, en ce vendredi 11 novembre 2022, il n’y a plus de poilu pour témoigner de ce cataclysme et tout le travail de mémoire, de travail à la paix entre les nations demeure inlassablement à entretenir à l’heure où le conflit est réel à l’est du continent qui est le nôtre. Il nous reste les livres et les ouvrages d’histoire pour témoigner de la période. Je forme ici le vœu que le pouvoir des mots exerce encore une influence sur les esprits courageux pour œuvrer à la paix et à un continuel mieux vivre-ensemble, sans naïveté ou candeur aucune.
A l’image d’autres dates dans le calendrier, le 11-Novembre est donc devenu un jour de mémoire. Votre présence citoyenne témoigne, je l’espère, de votre attachement à cette commémoration de l’Armistice et je m’en réjouis. La France d’aujourd’hui ne peut et ne doit en effet pas oublier nos soldats d’alors comme ceux engagés un demi-siècle plus tard lors de la guerre d’indépendance avec l’Algérie. Embarqués souvent pour de longs mois de l’autre côté de la Méditerranée, nombre d’appelés inexpérimentés rejoignaient les diverses unités pour faire face à la barbarie également déployée dans les deux camps lors de ce conflit. Tel fut le cas de deux d’entre eux. Il s’agit d’Albert Defosse et Jean Joly.
Monsieur Albert Defosse : incorporé le 4 septembre 1957 au 43ème R.I de Lille Citadelle, vous partez en Algérie le 20 novembre 1958. Vous êtes d’abord affecté à Oran, deuxième plus grande ville d’Algérie, située sur la côte nord-ouest puis à Sidi Bel Abbès, plus à l’intérieur des terres et non loin de Tlemcen. Par discrétion et humilité, vous n’avez pas souhaité épiloguer sur votre service militaire et nous respectons votre choix. Nous avons toutefois l’honneur de vous remettre cette médaille militaire au nom de votre engagement dans les forces du contingent de septembre 1957 à décembre 1959. Toutes nos félicitations.
Monsieur Jean Joly : vous souscrivez fin décembre 1960 une note d’engagement de 3 ans au titre du 1 er Régiment de Parachutistes d’Infanterie de Marine (RPIM) et rejoignez Bayonne, quelques jours plus tard en 1961. En septembre de la même année, en partance de Port Vendres dans les Pyrénées Orientales, vous rejoignez le 3ème RPIM à Alger. Vous êtes nommé 1ère classe en 1962. Les Accords d’Evian sont signés en mars 1962 et vous revenez au pays, néanmoins en 1963. Déjà porteur d’une décoration commémorative AFN avec agrafe Algérie, nous avons aujourd’hui l’honneur de vous remettre une autre distinction : la médaille militaire. Toutes nos félicitations.
Parce que la paix ne dépend finalement que de nous, il convient d’enseigner aux jeunes générations qu’elle régresse quand se renforce la haine de l’autre, qu’elle s’affaiblit d’une compétition absurde entre les peuples et, pire encore, qu’elle disparaît quand la soif de vivre ensemble et de construire un monde de fraternité et de progrès s’amenuise. Sachons au contraire, pour ne pas reproduire les erreurs, tirer les leçons du passé afin de construire un avenir meilleur. C’est pourquoi c’est toujours un plaisir pour moi que d’accueillir les enfants de notre commune, avec qui nous venons de déposer une gerbe. Merci à vous et merci à vos enseignants pour le travail effectué en classe au sujet de cette cérémonie.
Bienvenue à vous au sein de notre belle église Saint-Martin de Rinxent. Nous tenions à vous y convier pour un de ces évènements auquel le commun des mortels n’assiste généralement pas plus d’une fois dans sa vie. En effet, après la cérémonie de remontée du coq au haut du clocher, c’est aujourd’hui l’occasion de présenter à l’assemblée les 3 cloches restaurées du beffroi de l’église Saint Martin.
Souvenez-vous le 3 septembre dernier, nous étions dehors et j’avais osé quelques calembours autour de la thématique du coq.
J’avais quelques idées pour ce matin, qui pourtant sonnaient bien, mais j’ai eu peur que Monsieur Renard viennent me sonner les cloches. Il est donc grand temps pour moi de sonner là le glas de mon humour. Même si, je le reconnais, cela me donne un peu le bourdon.
Bon, un peu de sérieux s’il vous plait, nous sommes en compagnie de Madame la sous préfète, que je remercie de sa présence. Madame la sous préfète, soyez-en rassurée, j’ai normalement bien compris le concept de la loi du 9 décembre 1905, concernant la séparation de l’Église et de l’État et qui proclame entre autre la liberté de conscience. Je respecterai donc bien évidemment le principe de laïcité.
J’ai un petit message à l’attention de Monsieur l’abbé Bizet. Je tiens à vous féliciter pour avoir osé monter à nos côtés tout en haut de l’échafaudage en septembre, afin d’aller réinstaller notre coq. Alors, je tiens à être clair avec vous (et à vous rassurer) : il n’est pas prévu, à moins que réellement vous n’insistiez, de porter les cloches sur notre dos afin d’aller les réinstaller ensemble.
Revenons donc maintenant à notre église Saint-Martin et à son histoire.
Pour vous situer la construction de celle-ci, il faut savoir qu’elle succède à un édifice antérieur datant de la Renaissance. Elle s’inscrit aussi dans le contexte du XIXème siècle à la même époque où Victor Hugo publiait les Misérables en 1862, où s’érigeait la basilique de Boulogne sous l’impulsion entre autres de Monseigneur Haffreingue, où la séparation entre l’Eglise et l’Etat donc, n’avait pas encore eu lieu et où l’ère industrielle battait son plein.
Ainsi, vers 1860, le constat est formel : l’église de Rinxent devient trop petite pour y accueillir les habitants. C’est en effet l’âge d’or des usines et la population connaît un fort accroissement sur la commune. L’abbé Guche, nommé sur la paroisse et disciple de Monseigneur Haffreingue dont il est très inspiré, voit alors l’occasion de développer un projet d’agrandissement du chœur de l’ancienne église, la construction d’un transept flanqué de 2 chapelles latérales et la construction d’un beffroi à 3 cloches en 1863.
Si la réalisation de l’édifice revêt un caractère religieux, elle constitue également l’occasion de mobiliser maîtres verriers, ébénistes et artisans autour de l’architecte Debayser tout comme plusieurs familles de Rinxent dont le nom est indissociable du projet. Citons-là les maîtres de forge : Pinart, Caillot, Dewailly et Gilles mais aussi le châtelain de l’époque, Monsieur Louis de Rincquesen et le maire, Stanislas Marmin. Le projet de la nouvelle église révèle ainsi les talents d’un territoire local.
Tout ceci a néanmoins un coût déjà en cette seconde moitié du dix-neuvième siècle. Inlassable « quêteur » au sens propre du terme, l’abbé Guche s’engagera jusqu’à son dernier souffle pour le financement et la concrétisation de son projet. L’église prendra assurément un nouveau visage mais connaîtra les affres de la 1ère Guerre Mondiale, nécessitant de nouveaux travaux, qui seront subventionnés au titre des dommages de guerre en 1920. Ainsi le beffroi (girouette incluse) et les vitraux de l’église Saint Martin devront être réparés et reconstitués pour la somme de 29.890 francs.
Un siècle s’écoule entre ces travaux et le chantier de rénovation actuel dont la 2nde étape est célébrée aujourd’hui. Nous avons donc l’honneur de vous présenter les trois “bells” du jour : Louise Adilie, Julie Pauline et Marie Pauline. Après un petit bain de jouvence prodigués par les établissements Paschal de Wimereux, elles n’ont pas pris une ride et retrouveront bientôt leur habitat naturel au sein du beffroi. Toute la gamme musicale en “fa”, en “la” ou en “ut” retentira de nouveau bientôt sur la commune.
Avant de conclure et puisqu’il n’est de belle réussite que lorsqu’elle est collective, je voudrais ici remercier :
Les financeurs que sont l’Etat, la Région et le Département. Merci tout particulièrement à Madame la sous-préfète, Dominique Consille, d’être parmi nous aujourd’hui ;
La Directrice Générale des Services, Marie-Pierre DEGARDIN et son équipe, pour l’investissement sans faille et tout l’intérêt porté aux travaux du chantier de l’église ;
Les divers corps de métier mobilisés pour la rénovation et plus particulièrement aujourd’hui les établissements Paschal pour la rénovation des campanaires ;
L’association l’Etoile, avec Monsieur Renard et son équipe de bénévoles, soutien indéfectible du projet ;
Aux membres de mon équipe, avec qui, chaque jour, nous avançons dans la réalisation des projets communaux ;
À vous, Rinxentoises et Rinxentois, venus en nombre ce jour, pour célébrer cet évènement exceptionnel.
Avant de laisser la parole à Messieurs Renard et Paschal puis à Madame la sous préfète, je vous informe que Monsieur Paschal se tient à votre disposition pour répondre à vos questions au gré de vos déambulations autour de l’exposition photos du chantier de l’église.
Je salue également Monsieur Mallevaës et son équipe enseignante, qui ont déjà pu venir admirer ces trois cloches avec les élèves de l’école primaire.
Enfin, sachez que la municipalité offre le verre de l’amitié en salle des mariages à la mairie. Nous nous retrouverons donc là-bas pour échanger et fêter cette nouvelle étape du projet. Par contre, et j’en suis sincèrement désolé, il n’est pas prévu d’aller se taper la cloche ensemble après.